Des igloos dans le parc Baldwin

Des igloos dans le parc Baldwin
Nouvelles du collège

10 mars 2021

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Ce n’est pas la pandémie qui arrivera à bout des enseignants et des élèves du Collège Ville-Marie. Spotlight sur une initiative des enseignants de science du premier cycle.

Les apprentissages ne se font pas uniquement entre 4 murs au VM! Tout récemment, on a lancé un défi à des groupes de science du premier cycle : celui de construire un igloo pouvant loger deux personnes.

La salle de classe? Le parc Baldwin.

Le matériel? Au choix des élèves.

Les consignes? Aucune.

Les objectifs derrière tout ça? Découvrir différentes manières d’appliquer la démarche scientifique…et prendre de l’air.

La réalité des enseignants et des élèves dans les écoles n’est pas de tout repos cette année. La lourdeur occasionnée par les procédures sanitaires et le respect des bulles classes pèse sur les épaules des troupes, et on cherche des moyens d’alléger l’atmosphère sans déroger du curriculum. Alors comment joindre l’utile à l’agréable ? Un laboratoire au parc ? Pourquoi pas.

Les élèves ont eu droit à une période pour se préparer. En petites équipes, ils ont fait leurs recherches et planifié leur travail. Ils étaient responsables de l’expérience de A à Z, une expérience qui s’est littéralement transformée en résolution de problèmes puisque le jour J, la neige ne collait pas. Il a fallu faire preuve de créativité.  Les méninges se sont mis à l’œuvre. Toutes les équipes ont réussi, à leur façon.

La liberté d’agir a permis à toutes sortes d’idées de germer. Des igloos ont vu le jour creusés à même le sol. Des équipes ont tiré avantage des structures naturelles ou artificielles à leur disposition. Des tables à pique-nique et des modules de jeux ont ainsi vu leur fonction première se redéfinir. Certaines équipes ont même eu la chance de faire plusieurs modèles d’igloos. Outre la pelle comme outil de prédilection, les élèves avaient apporté des bâches, des bouteilles d’eau pour mouiller la neige, des couvertures, des piquets de tente, des plats Tupperware pour faire des blocs, un traîneau pour le transport… Une équipe a même pensé à apporter des lumières pour décorer.

Mais le laboratoire ne se limitait pas à la construction de l’abris. Souvenez-vous, deux personnes devaient pouvoir y loger. Une fois à l’intérieur, elles avaient la responsabilité de prendre la température ambiante afin de pouvoir mesurer l’écart entre la température à l’intérieur et à l’extérieur de l’igloo. Une activité non recommandée aux claustrophobes de ce monde. Au final, le plus grand écart enregistré s’élevait à 29 degrés!

L’activité fut un succès. Oui, il y a eu un effondrement. Oui, l’espace était parfois trop petit pour deux. Oui, on a pensé trop grand en voulant construire un bungalow… Essai, erreur, essai, erreur… On a observé, comparé, collaboré, recommencé… On s’est entraidés, et on a appris tout en s’amusant. Pas de papier, pas de crayon, pas de portable, pas de cellulaire, pas de note.

C’était beau à voir, et ça a fait du bien à tout le monde.

Une activité à refaire selon les élèves qui suggèrent aux expérimentateurs des années à venir de s’habiller chaudement et de se munir d’une pelle de métal (beaucoup plus efficace que le plastique).

 

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